Envoyé par Geneviève le 15 mai 2021

Pékin pirate

de Xu Zechen livre paru en 2008 (Chine) et 2016(traduction)

Nous recevons beaucoup d’avis qui ne sont pas à proprement parler un coup de cœur mais plutôt un choc ou une révélation sociétale ou littéraire. Ainsi, Geneviève nous dit : « Je n’ai pas vraiment eu de coup de cœur pour un livre sur la Chine, mais certains livres m’ont beaucoup marquée. C’est un livre encore assez récent (2008) et je l’apprécie car il me rappelle mes impressions lors de mes passages à Pékin. Je n’ai connu que des conditions confortables lors de mes séjours à Pékin : visites guidées, déplacements en petit bus, excellents restaurants, etc.
Mais les gens que je croisais dans la rue me donnaient l’impression d’être pauvres et obligés pour survivre, de travailler très dur à des petits boulots, n’importe lequel, de l’aube à la nuit, été comme hiver. Je me souviens aussi d’un séjour de travail à Wuhan (2006 ou 2007). Je rentrais tard à l’hôtel et je sortais tôt le matin, mais sur le trottoir d’en face, des familles vivaient et travaillaient dans des garages. Je ne sais plus ce qu’ils vendaient, mais ils étaient ouverts à 5h le matin et pas encore fermés à minuit! ».
Après trois mois de prison pour faux, DunHuang retourne à Pékin. Mais comment faire avec rien en poche, nulle part où dormir et pas de travail ? La rencontre avec une vendeuse de DVD piratés va lui donner un début de réponse. De minuscules studios en chambres insalubres, d’un coin de rue à une boutique miteuse, l’auteur suit cinq jeunes (DunHuang, Kuang, Xia, Qibao, BaoDing) venus tenter leur chance à la capitale, loin de leurs familles. Il nous décrit un monde souterrain peuplé de voleurs, de prostituées, chacun se débrouillant pour gagner de quoi survivre. Entre précarité, solitude, bagarre, amour et amitié, ces héros nous deviennent vite attachants. « Xu Zechen a donné une voix aux classes sociales silencieuses qui luttent aux marges du paysage urbain de notre pays » China Daily.
Xu Zechen est né en 1978. Il a étudié la littérature chinoise à l’université de Pékin où il vit actuellement. Ses romans sont traduits dans plusieurs pays.





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